Luxe et développement durable

Dépasser une incompatibilité ontologique supposée

Lancer une offre de « produits éthiques », fussent-ils de luxe, soumettrait les produits de la marque à une comparaison avec les autres produits se revendiquant comme éthiques et par là, avec l’ensemble de l’offre de produits équivalents non luxueux. Or le luxe doit rester « hors comparaison ». Le produit de luxe ne se veut pas seulement une interprétation « luxe » d’un produit équivalent, selon Vincent Bastien et Jean-Noël Kapferer¹, parce qu’il se veut précisément un article et une expérience d’exception. De plus, la marque de luxe ne souffre pas d’apparaître dépendante, ni d’une tendance, ni d’un tiers. Or pour être crédible, la labellisation dépend d’un organisme tiers indépendant qui accorde ...